FAQ

Qu’est-ce qui différencie un psychiatre, un psychologue, un psychothérapeute, un psychanalyste, un coach, un sophrologue ?

1. Le psychiatre

Un psychiatre est un médecin qui s'est spécialisé dans le traitement des troubles mentaux. L’obtention du titre de «psychiatre» requiert de faire, après les études de médecine, cinq années d’assistanat dans des services de psychiatrie.

2. Le psychologue

Un psychologue a fait des études de psychologie à l'université (cinq ans d’études avec de longues périodes de stages) et a obtenu un diplôme homologué. La protection légale du titre de psychologue est relativement récente : 1990 en France, 1993 en Belgique.

Actuellement, en Belgique, seuls les psychiatres et les psychologues ont des titres protégés par la loi.

3. Le psychothérapeute

Le titre de «psychothérapeute» est protégé par la loi dans certains pays (tout récemment en France), mais non dans d’autres (en Belgique ou aux Etats-Unis par exemple).

En Belgique, des discussions ont lieu sur cette question depuis une dizaine d’années entre praticiens et avec des responsables politiques. La principale pierre d’achoppement est la reconnaissance ou non de psychothérapeutes n’ayant pas de diplôme de psychiatre ou de psychologue, mais ayant suivi une formation non universitaire.

Aujourd’hui, en Belgique, un nombre important de psychothérapeutes sont psychiatres ou psychologues, mais c’est loin d’être la règle générale. N’importe qui peut s’intituler «psychothérapeute», quelle que soit sa formation ou son absence de formation.

Dans des pays où ce titre est protégé, des «thérapeutes» sans formation universitaire exercent sous le nom de thérapeute «gestaltiste» ou «jungien», «maître en programmation neuro-linguistique», «hypnothérapeute», «analyste», «sophrologue», etc.

4. Le psychanalyste

Le titre de «psychanalyste» n'est légalement protégé dans aucun pays au monde.

Dans le grand public, mais aussi chez un certain nombre de psys, le mot «psychanalyse» désigne à peu près n’importe quelle pratique de psychothérapie ou d’analyse psychologique.

Du point de vue légal, tout le monde peut dire qu’il pratique «l’analyse psychologique», qu’il est «analyste» ou «psychanalyste». Rien n’empêche des psychanalystes «autodidactes» ou «autoproclamés» de se définir comme des professionnels, alors qu’ils n’ont suivi aucun cursus «psychanalytique», «psychologique» ou «psychiatrique».

Il existe plusieurs Écoles de psychanalyse qui offrent des formations et publient des listes des membres qui les ont suivies. Ces Écoles ont des critères de sélection des membres et de reconnaissance du titre qui varient considérablement de l’une à l’autre. Dans certaines sociétés (p. ex. la Société Belge de Psychanalyse), la majorité des membres ont un diplôme de psychiatrie ou de psychologie. Dans d’autres, en particulier des associations lacaniennes, ce n’est pas le cas.

5. Le coach

Le coach donne des consultations ou des formations en vue de faciliter des changements dans la vie professionnelle et/ou personnelle. En principe, il ne s’occupe pas de troubles psychologiques et ne fait pas de thérapie. 

Le titre n’est pas protégé et donc n’importe qui peut s’autoproclamer «coach». Il existe plusieurs centres de formation, de niveau très inégaux. Quelques universités organisent des formations accessibles à des personnes ayant déjà un diplôme d’études supérieures. C’est le cas p.ex. de l’université de Louvain-la-Neuve (en collaboration avec l’ICHEC) qui propose une formation en «business coaching».

6. Le sophrologue

Le sophrologue pratique une méthode mise au point dans les années 1960 par le psychiatre espagnol Alfonso Caycedo. Cette méthode vise l'harmonie («sôs») de l'esprit («phrên»). Elle combine plusieurs techniques de relaxation, de méditation et d’imagerie mentale. Le titre de sophrologue n’est pas protégé. Parmi les praticiens, on trouve notamment des médecins, des psychologues et surtout des kinésithérapeutes. Les pratiques varient sensiblement d’un praticien à l’autre.